La Redoute évite le dépôt de bilan

La CFDT syndicat majoritaire à La Redoute, l'enseigne de vente à distance, a finalement décidé de signer l'accord sur le plan social évitant de faire échouer l'opération de reprise de l'entreprise en difficulté. Pourtant les conditions de ce plan social divisent toujours les salariés entre partisans du protocole d'accord, rassemblés dans le collectif « Signez pour la Redoute », et ses détracteurs.

Quelques heures avant la fin de l'ultimatum posé par la direction de La Redoute, la CFDT a annoncé qu'elle signerait le plan social qui prévoit la suppression de près de 1 200 emplois sur 3 400. Et pourtant peu avant, une assemblée générale des salariés de l'enseigne de vente à distance avait renouvelé son opposition aux propositions financières faites à ceux qui quitteraient l'entreprise.

Faute d'accord, Kering, l'actionnaire de La Redoute, menaçait d'arrêter de financer les pertes et les repreneurs de retirer leur offre. Le tribunal de commerce aurait alors probablement été amené à prononcer la liquidation de La Redoute, entraînant le licenciement de l'ensemble des salariés.

Un collectif en faveur de la signature s'était d'ailleurs constitué appellant à sauver ce qui pouvait encore l'être car l'approbation de la CGC déjà acquise ne suffisait pas à en faire un accord majoritaire donc valide. Le responsable de la CFDT à La Redoute a justifié cette décision difficile prise contre l'avis de sa base par la raison, face à une perspective de dépôt de bilan.